En échangeant la semaine dernière avec un acheteur, qui avait du mal à construire sa stratégie d’achats, il a fini par me dire « je ne sais pas comment faire ».
Je lui ai répondu que ce n’’était pas grave bien sûr, mais que surtout ce n’était pas compliqué et que nous allions faire ceci ensemble. Ce qui m’a surtout marqué dans cet échange, c’est la difficulté qu’il a eu à dire : « je ne sais pas ». Pourquoi avons-nous tant de mal à prononcer ces mots ?
Quelquefois, ne pas savoir peut-être perçu comme un manque de compétence ou de crédibilité, surtout dans un contexte professionnel. Peut-être aussi qu’avouer son ignorance peut donner l’impression de révéler une faiblesse. Sûrement aussi une question d’ego ou de fierté : reconnaître qu’on ne sait pas peut être perçu comme un affront à sa propre estime ou à l’image qu’on souhaite projeter. Et enfin, dans ce monde où tout le monde sait tout et a un avis sur tout, c’est compliqué de dire que … « et bien que je ne sais pas ».
Apprendre à dire “je ne sais pas” est pourtant une force. Cela montre une ouverture d’esprit, une authenticité, et cela ouvre la porte à l’apprentissage et à la collaboration. En faisant ce constat, on peut permettre aux autres de vous aider et ainsi d’apprendre. Alors n’hésitez pas à dire « je ne sais pas ».